Qu’est-ce que le Kyūdō, art martial japonais?
Kyūdō signifie la Voie de l’Arc :
Kyū (弓) = Yumi = Arc
Dō (道) ou Tao = Michi = Voie
Qu’est-ce que le Kyūdō ?
Faisons un petit détour par le Japon traditionnel. Nous vous emmenons là où Ancora Lucis fait se rencontrer le coaching de dirigeants/managers et la voie de l’arc.
La culture japonaise est souvent citée en exemple pour sa capacité à allier la préservation des traditions anciennes et les innovations technologiques les plus modernes.
Les Japonais ont une haute estime de leur héritage historique que ce soit les arts de la guerre, les arts décoratifs, les rituels cultuels. De tels « trésors » ne peuvent rester vivants que s’ils font sens. S’ils continuent de charpenter et nourrir la société d’aujourd’hui.
Le budō transcendé par l’union du raffinement et de la philosophie zen
Les deux facteurs que sont le raffinement esthétique et les spiritualités zen et shintoïste imprègnent de nombreux aspects de la société japonaise. Cela va du comportement de l’individu jusqu’à l’architecture, en passant par les arts de la table et les beaux-arts.
Ce goût pour l’élégance fut importé de Chine et de Corée. Associé à une pensée philosophique en recherche d’harmonie, a permis aux Japonais de transmuter les arts de la guerre, appelés budō, en pratique de développement personnel et éducatif habile pour le corps et le mental.
Si les armes blanches et les arcs, étaient devenus obsolètes face aux armes à feu sur les champs de bataille ; l’entraînement du samouraï (celui qui est en service), lui, gardait sa performance. Il se déclina en différentes formes d’arts martiaux afin que perdure le développement de valeurs telles que : la discipline, l’humilité, le respect, le courage, l’intégrité, la maîtrise de soi, l’écoute, la pondération… – Qualités très appréciées chez les managers qui émergent actuellement !
La symbolique de l’arc dans toutes les civilisations
Sur tous les continents, l’humanité a découvert et mis au point des arcs soit pour chasser, soit pour guerroyer. Inclusif, car accessible aux femmes et aux moins costauds, tous pouvaient prendre part à la défense comme aux joutes.
Tirer avec un arc fait émerger de sensations fortes ; à croire qu’il a des pouvoirs mystérieux. Aussi, toutes les civilisations ont élaboré des rites de passage, des épreuves de sélection, des rituels religieux, intégrant l’archerie.
Le yumi, l’arc traditionnel japonais en bambou, ne fait pas exception. Sa fabrication, sa courbe, sa grande taille qui lui donnent son explosivité donnent des sensations uniques dans la main.
Le Kyūdō, art martial noble et prestigieux
Le Kyūdō conserve la survivance de son prestige lié à l’histoire des clans de samouraïs. Ces excellents archers-cavaliers influencèrent et structurèrent l’empire du Japon. Leur code d’honneur est toujours source d’exemplarité.
Aucun geste futile, le silence s’impose de soi
Dès l’instant où le Kyūdōka entre sur le pas de tir, jusqu’au salut final, le silence se fait. Impossible de rester impassible devant la beauté des gestes épurés chargés d’énergie. Chaque mouvement de l’enchaînement, maintes fois poli, appelle le suivant. Tous préparent esthétiquement au tir et à sa conclusion. De l’archer émane une noblesse authentique, de l’engagement, de la confiance. Le fruit de la discipline et de l’incarnation de l’étiquette du dōjō.
Le Kyūdō est également pratiqué en groupe. Tous les archers doivent alors être synchronisés. L’attention et le ressenti vont alors se porter à tout ce qui se passe autour d’eux, simultanément qu’en eux-mêmes. L’écoute devient accompagnement mutuel, le tout produit un effet d’harmonie plus élevé encore.
Atteindre la cible devant vous et celle en vous
Dans la pratique de l’archerie et plus particulièrement le Kyūdō, impossible de duper ou de mystifier. L’hésitation, le doute, la distraction, la vitesse excessive, l’oubli, l’arrogance, l’absence… ont pour résultat visible et immédiat de manquer la cible ! Quel miroir !
Le Kyūdō fait travailler les postures du corps et le mouvement dans une recherche perfection peaufinée session après session. La répétition de la même chorégraphie simplifie le mental, harmonise les émotions et fait gagner en sérénité. L’ego trouvera de moins en moins de prises pour prendre le dessus.
L’ancrage des pieds au sol, l’ancrage dans le hara, source du ki, unis à la pleine présence dans l’environnement, élargissent nos sens. Le champ de perception interne et externe s’agrandit. D’autres capacités et talents deviennent accessibles.
Des vertus intemporelles pour le management de demain
L’objectif du Kyudo Coaching® pour dirigeants et manager proposé par Ancora Lucis n’est pas de faire de vous des kyudokas. Il s’agit d’un atelier expérientiel extrêmement révélateur ! Capable de faire ressentir sur-le-champ des vertus, des valeurs, des aptitudes intemporelles que l’on gagnera à remettre en avant dans le management dès aujourd’hui. Votre confiance et votre ancrage vous alignera sur votre cible et inspirera vos équipes à l’atteindre avec vous.
Nous vous invitons à lire notre article sur le coaching professionnel et les arts martiaux en complément pour comprendre notre approche du Kyudo Coaching®.
Ancora Lucis met aussi à vote disposition une traduction d’un article de Katja et Christopher Triplett intitulé Le Kyūdō, Zen Debout (fichier pdf à télécharger ici) expliquant l’histoire du de cet art de la guerre devenu art martial. Bonne lecture !